Cabañas « La pradera », Riosucio

Avant de quitter Riosucio, je voulais absolument répondre à l’invitation de Thomas. Son projet d’éco cabañas, embryonnaire il y a deux ans, est aujourd’hui une belle réalité:

• un terrain arboré,
• un incroyable logis,
• deux «éco cabanes»,
• des abeilles d’espèces différentes,
• des cultures et bouturages en serre,
• une mise en valeur très écolo de cette terre,
• des animaux (ça varie) vache, poules, parfois un cheval, de gentils chiens),
• …sans compter les oiseaux qui fleurtent avec le biotope.

Or donc, j’ai testé pour vous…

Deux chambres d’hôtes offrent 180° (au moins) de vue épastrouillante sur la vallée et sur la cordillère au second plan. Ajustées à la pente, sur leurs pilotis, les cabañas se détachent du versant avec cette élégance, cette légèreté spécifiques aux constructions 100% guadua.

Plus qu’une hospedaje l’ensemble mérite aisément le qualificatif d’écolodge.
Thomas accueille un public de sportifs, randonneurs, amoureux de la nature, rêveurs, poètes… Il évite les noceurs et tous spécimens de d’irritants.
Les cabañas proposent des chambres aux décors originaux, dépouillés et de bons goûts.
Au delà d’un confort à la fois sobre mais largement suffisant, s’impose la quiétude inspirante du site.

Équipements des cabañas

• Lit queen,
• lavabo,
• douche chaude,
• toilette,
• large balcon,
• télévision,
• Wi-Fi,
• Stationnement.

Exposés Sud, les chalets sont à plus de 180º inondés de lumière et d’une chaleur raisonnable, le ratio altitude/latitude du spot étant parfait: Zone tropicale oui, mais à 1500m….Le thermomètre affiche 19/24 degrés toute l’année.
Visite de la cabaña 1
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Se rendre aux ecocabañas La Pradera

La maison d’hôtes se trouve au lieu-dit La Pirza.
De Riosucio :
– Prendre une buseta, elles partent de la rue Guayaquil, à un bloc du coin Sud-Est du Parc La Candelaria dit « parc du bas ».
– Demander au chauffeur de vous débarquer à La Pirza, puis
– prendre le chemin qui descend sur 100m environ,
– on remarque la Pradera sur ses hauts pilotis de guadua sur la droite.
De Bonafont :
Les busettes ou les chivas s’empruntent sur la place de l’église. Faites vous lâcher au même arrêt, même chemin. Ceci dit, c’est une distance d’environ 3,5km très agréable à pied, ça descend.

Localisation sur Google map
https://goo.gl/maps/d4cV7McQeTui5DCm6

Thomas s’est acheté une vue

Il y a 4 ans, Thomas s’est acheté une vue sur la vallée et la cordillère dominée par les neiges du Nevado del Ruiz (5320m).
Grand voyageur, marin défroqué, il a jeté l’ancre à Riosucio, depuis il est « LE français de Riosucio ».
Thomas est profondément gentil, ça semble hors sujet ici, mais je ne puis m’empêcher de l’exprimer.
Il mène avec nonchalance mais ténacité un projet très écolo dont les contours s’élargissent au fil de ses découvertes, de ses apprentissages.
Loquace à propos de son environnement, humble aussi, il a tendance à dire «tu sais, au départ, j’y connais rien» :
C’est sûrement vrai, sauf qu’en autodidacte assidu, fin observateur de la nature et cumulard d’expériences, le projet dans son ensemble à de quoi impressionner le plus blasé des visiteurs:

• plantes aromatiques et médicinales,
• abeilles,
• écosystème,
• phytoépuration,
• solaire,
• compost,
• Etc…

Une demeure en suspension

Il y a 4 ans, Thomas s’est acheté une vue disais-je. Une maisonnette bancale au toit bouffé par les termites trônait dans la partie supérieure du terrain, il en a fait un navire.
La cambuse et les remises en bas entre les vieux murs consolidés (la cale?) et l’espace à vivre au dessus ouvert à quelques vents.
L’étage est presque exempt de murs et de cloisons, un choix gonflé! Thomas vit sur le pont, son vaisseau fait corps avec l’environnement, la proue affronte les éléments.

La Guadua Angustifolia n’est pas vraiment du bambou

Esthétique farouche, fiabilité validée, cette guadua est une graminée qui, de loin ressemble au bambou mais dont les qualités mécaniques sont bien supérieures. Elles lui assurent le sobriquet d’acier végétal. (informations techniques en français ici).
Graminee à croissance rapide, peu coûteuse, écologique, boulimique de carbone, cette guadua colombienne est un matériau qui s’adapte à tous les usages:

• charpente,
• passerelle,
• pergola,
• clôture,
• meubles les plus exigeants ou… petits objets comme un…
• support à tablette.

Le gouvernement colombien protège la plante tout en régulant sa promotion et sa filière.

Quelques photos ici

Écolo « pas à peu près »

Par ses choix écologiques, Thomas a créé un lieu écotouristique cohérent, bien dans son époque. Durant nos rencontres et mon séjour chez lui, nous avons abordé des sujets concernant la Pradera aussi divers que:

L’approvisionnement en eau
Elle est captée des écoulements naturels, « phytopurifiée » puis rendue à la nature).
La phytoépuration
Les matières et eaux noires arrivent dans des « filtres de plantes ». Ces bassins en terrasse ou escalier reproduisent les systèmes d’épuration naturels existant dans les zones humides. D’abord exigeante à mettre en œuvre, le système est ensuite très efficace, sans odeurs et quasi sans contraintes.
Le compost
Thomas entretient plusieurs types de composts dont le lombricompostage, le minéralisé (fumier sans paille). Il recycle la moindre bouse de vache et utilise les troncs de bananiers coupés qu’il dépose au pied de ses arbres pour profiter de leur rapide décomposition. Pas un gramme de chimie chez lui.

L’énergie
L’éclairage des chemins de sa propriété est solaire, de même que 100% de l’eau chaude.Il utilise un four solaire pour certaines cuissons et un déshydrateur artisanal de sa fabrication.
Les ruches
Il récolte le miel de différentes espèces dont la minuscule méliponas, les butineuses abordent la ruche via un accès en forme de « tube » qu’elle referme à la cire chaque soir pour se protéger des prédateurs.
Les meubles et accessoires
Il a fabriqué 100% de ses meubles en guadua et bois de caféiers qu’il récupère avant qu’il ne soit brulé, perdu par les exploitants de café.
Il a créé une collection de lampes de chevet à LED en guadua.
Animaux
Il a des chiens très sociables, des poules, une vache, des fois un cheval et plein d’oiseaux qu’il laisse vivre peinards,
La présence de la télé dans les chambres…
Une concession indispensable parce qu’ancrée « standard à minima ». La télé, comme le Wifi sont incontournables quelle que soit la catégorie d’hébergement touristique… Pourtant le meilleur programme est dehors!

Joindre Thomas:

Notez: c’est intentionnellement que cet article porte une conotation promotionnelle. Je serais tellement heureux s’il pouvait lui apporter une paire de clients…

Thomas page facebook :
Téléphone (donc son WhatsApp) +57 310 837 6002
Courriel: thomaspiednu@yahoo.fr